11-13 oct. 2021 Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Saint-Etienne (ENSASE) (France)

Appel à projet ICHT 2021

Mégalopoles, métropoles, villes à la campagne, villes décroissantes :

quels imaginaires pour la ville de demain ?

 

Cette 4ème édition du colloque international ICHT « Imaginer : Construire et Habiter la Terre » se tiendra à Saint-Etienne en octobre 2021. Elle vise à poursuivre et approfondir les questionnements, thèmes, enseignements des trois précédentes éditions autour de la question des imaginaires associée à l’urbain et leurs places dans l’habiter. Idéalisé en 2014, conjointement par des chercheurs brésiliens et français, le ICHT est organisé, à tour de rôle, à l’Universidade de São Paulo (USP) au Brésil et à l’Université de Lyon (UDL) en France, en explorant toujours des perspectives comparatives, des expériences croisées et des échanges entre les métropoles de Lyon Saint-Étienne et São Paulo.

 

Ainsi, « réveiller les imaginaires » associés à l’urbain aux prismes des transitions, enjeux, dynamiques et paradigmes du XXIème siècle, reviendra à :

 

  • Caractériser ce que sont ces formes immatérielles et matérielles nommées ici imaginaires ;
  • Identifier ce que ces mêmes imaginaires produisent comme manières de ressentir notre environnement urbain et comment l’imagination cadre, guide et rend possible cette expérience ;
  • Analyser ce que le registre de l’imaginaire produit comme ancrages, aspirations, projections ou encore utopies pour les individus, groupes et sociétés ;
  • Cerner comment les pratiques individuelles et collectives, hégémoniques et non hégémoniques, dans leur diversité, produisent de nouveaux imaginaires et/ou enrichissent ceux existants.

 

Pour atteindre ces objectifs, trois axes sont proposés. Les réflexions pourront s’inscrire dans l’un d’eux, au croisement de certains ou même s’en affranchir :

 

Axe1 : IMAGINAIRES ET PRATIQUES DE L’URBAIN CONTEMPORAIN

 

Aujourd’hui, une certaine poétique de l’urbain, incarnée dans des édifices aux formes plus audacieuses les unes que les autres, des concepts stores où l’on fait l’expérience de tout, d’espaces festifs ou des friches réinvesties, renvoie à une sorte de ré enchantement du monde, à une invitation à vivre la ville comme une fête, une atmosphère, une ambiance. L’expérience urbaine d’une ville en particulier ou de l’urbain en général est, cependant, diversifiée et conflictuelle, prenant les aspects d’une suite de performances qui engagent la corporéité, l’être dans son entièreté, donc aussi la stigmatisation, l’exclusion et la violence. Toutefois, des alternatives se font jour et mobilisent des professionnels, des militants ou plus largement des citadins qui entendent eux aussi mieux vivre au quotidien ou ré enchanter, leur cadre de vie en investissant des lieux où sont imaginés les nouvelles manières d’habiter en ville. Comment les imaginaires urbains contemporains enrichissent-ils l'expérience sensible quotidienne et en retour, comment ces expériences ordinaires enrichissent-elles les imaginaires urbains contemporains ?

 

Axe2 : L’IMAGINAIRE FACE AUX ENJEUX ET TRANSITIONS DU XXI EME SIECLE

 

L’Homme installe et habite « un » monde par la construction de différentes relations qu’il entretient avec son environnement. Aujourd’hui, ce monde se caractériserait par une perte de sens de cette relation dynamique se traduisant par une déliaison avec les substrats physiques, culturels, symboliques, qui donnent sens à l’existence. Des modèles urbains relevant de dystopies fondées sur l’isolement et la séparation ont pris de l’ampleur : gated communities, édification de murs, white flights répondant à la communautarisation de certains centres-villes. Les symptômes socio-spatiaux de l’inégalité et de l'exclusion sont évidents (croissance de la population SDF ou de celle vivant dans des voitures, domination des milices, du trafic et dans certaines communautés marginalisées, etc.). Quels sont donc les imaginaires urbains contemporains autour de la communauté, du commun, du partagé et, de l’autre côté, autour du privé, de l’exclusif, du privilège ? Parallèlement, on observe le renouveau des mouvements coopératifs de groupement d’habitants, les occupations, l’essor d’une agriculture intégrée dans l’espace urbain, l’activité de production agricole alternative par des groupes avec et « sans-terre », le retour d’espèces animales non domestiquées, etc. Quels ont été les rôles de la nature et de ses imaginaires spécifiques dans nos environnements urbains, nos jardins privés et collectives, nos places, parcs et paysages ? Et quels rôles futurs peut-elle venir à avoir ?  En quoi les enjeux, transitions, questionnements propres au XXIème siècle ont modifié les imaginaires actuels et ceux du futur de la ville ? Comment, imaginaires, sensibilités, affects et expériences individuelles peuvent-il-le-s être mobilisé-e-s pour fonder et construire le devenir de nos espaces habités ?

 

AXE 3 : ART(S), VILLE, IMAGINAIRES ET IMAGINATION

 

L’art est un terrain fertile en termes de production d’images et d’imaginaires. Les arts (sculpture, peinture, musique, littérature, photographie, cinéma, BD) , les perfomances et installations, les arts numériques, hybrides ou de rue, participent à la production d’images et d'imaginaires de la ville. Ceux-ci vont nourrir les réflexions philosophiques, la pensée architecturale et urbaine, le goût et les pratiques des urbains lettrés ou tout simplement celles de tout un chacun. Selon l’art et l’époque, de véritables positions imaginaires s’affinent, se combinent, et l'art envahit la ville et le champs social. Les productions artistiques, de plus en plus nombreuses et diverses, sont engagées dans les pratiques alternatives de vie urbaine (arts de la rue, performances, accompagnement de projets collaboratifs etc.), dans la création de récits urbains en explorant des relations critiques et propositives avec l’experience sensible de la ville et avec le Web . Quels permanences, écarts, ruptures, conflits, contradictions, spéculations et explorations sont à l’œuvre pour vivifier nos imaginations et enrichir nos imaginaires de la ville ?

 

***

 

Cette 4ème édition du colloque ICHT « Imaginer : Construire et Habiter la Terre » sera hybride, à la fois en présentiel et distanciel, et ouvert à tout public. Ainsi, chercheur.e.s, acteurs et actrices de l’urbain, artistes, etc.,  sont invité-e-s à venir partager leurs interrogations autour des imageries et mémoires urbaines sous toutes leurs formes. Voulant redonner une place importante aux imaginaires sociaux dans la compréhension, la saisie et la transformation de l’Habiter, cette manifestation favorisera le dialogue et les approches interdisciplinaires, transdisciplinaires voire a-disciplinaires, en ouvrant la réflexion aux sphères associatives, professionnelles, institutionnelles, habitantes.

 

Les contributions, autant orientées sur des approches théoriques, méthodologiques, pratiques, des retours d’expériences ou encore plus exploratoires pourront prendre différents formats, de la communication à une table ronde (interventions courtes), d’un poster à la présentation d’un film, d’un atelier in situ ou d’une performance.

Elles seront composées d’un résumé court selon ce modèle : https://urbanimaginary.sciencesconf.org/user/submissions  et pourront être proposées en français, portugais, anglais ou espagnol. Pour accéder à ce modèle ainsi qu’à l’onglet des dépôts, un compte sciencesconf.org est nécessaire.

Pour créer un compte : https://www.sciencesconf.org/user/createaccount

Les propositions sont à envoyer selon les instructions disponibles sur le site https://urbanimaginary.sciencesconf.org/user/submissions  avant le 17/05/2021

Les propositions retenues seront communiquées au plus tard le début juillet 2021 sur le site du ICHT.

À la suite du colloque, certaines d’entre elles feront l’objet d’une publication dont les modalités (ouvrage ou numéro de revue) seront précisées ultérieurement.

Pour plus d’information consultez le website du ICHT2021.

Pour toute question : colloque.icht2021@st-etienne.archi.fr

 

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